Le syndrome main-pied, aussi connu sous le nom d’érythème palmo-plantaire, est une réaction inflammatoire due à certains traitements de chimiothérapie visible dans la paume des mains, sur la plante des pieds et parfois au niveau des plis du corps. Dans ce contexte, les micro-vaisseaux sont fragilisés par la posologie du traitement de chimiothérapie qui dépend également du seuil de tolérance des patients.Lire plus
L’administration de capécitabine (XelodaMD), de 5-Fluorouracil (5FU), de dozorubicine (perfusion continue), de doxorubicine liposomale (CaelyxMD), de sunitinib (SutentMD) et de sorafenib (NexavarMD) peuvent provoquer l’érythème palmo-plantaire chez certains patients. Les principaux symptômes constituent des rougeurs, enflures, picotements, cloques ou crevasses associés à des douleurs s’apparentant à des sensations de brûlure ou à une peau extrêmement sèche qui peut s’effeuiller, limitant et compliquant les gestes du quotidien.
Quels sont les niveaux de gravité du syndrome main-pied?
Bien qu’il existe plusieurs niveaux de gravité, il est important, dès les premiers signes, d’en faire mention aux intervenants afin d’assurer un suivi serré pour modifier ou espacer les cures advenant des effets secondaires trop invalidants. Voici un aperçu des différents symptômes selon une évaluation de la gravité :
- Niveau 1 : Le patient ressent des engourdissements, picotements et observe des rougeurs et enflures sans toutefois ressentir des douleurs s’apparentant à des sensations de brûlure ou des tiraillements. Autrement dit, l’inconfort ne nuit pas aux activités quotidiennes. À ce stade, il y a moyen de soulager sans effectuer de changements majeurs à la posologie du traitement ou de prescrire des médicaments ;
- Niveau 2 : Le parient observe des rougeurs et de l’enflure en plus de ressentir des douleurs s’apparentant à des sensations de brûlure. Les symptômes créent des inconforts affectant les activités quotidiennes sans toutefois empêcher leur réalisation. À ce stade, il est important d’en faire mention aux intervenants ;
- Niveau 3 : Le patient observe des réactions cutanées inquiétantes telles que de la peau qui s’effeuille, des ulcérations et des ampoules. Les douleurs sont intenses et limitent les activités du quotidien. À ce stade, les intervenants agissent autrement avant de poursuivre les traitements afin de s’assurer de la convenance des doses ;
- Niveau 4 : Le patient observe les mêmes réactions cutanées qu’au niveau 3, mais de l’infection accompagne ces symptômes et des complications peuvent survenir. À ce stade, il peut y avoir une hospitalisation.
Comment prévenir et soulager le syndrome main-pied?
Bien que le syndrome main-pied puisse paraître inquiétant de par l’importance accordée d’en faire mention dès les premiers signes, il est pertinent d’en faire le partage puisqu’il est possible de réduire certains inconforts ressentis dans les gestes quotidiens avec des soins locaux sans nécessairement tout changer du traitement (sauf dans des cas plus graves):
- Hydrater sa peau au quotidien, plusieurs fois par jour et dès le premier traitement. Appliquer une crème hydratante, un baume ou une huile, inodore et hypoallergénique ;
- Éviter le contact avec des produits corrosifs ou irritants en s’assurant de prendre les mesures préventives à ce sujet tel que le port du gant de caoutchouc ;
- Éviter la pression ou la friction trop intense en favorisant des vêtements amples et des chaussures confortables. Lors du séchage après la douche ou le bain, éponger la peau au lieu de la frotter ;
- Protéger la peau des différents agresseurs externes (rayons UV, froids, etc.) et éviter les bains solaires lors du traitement ainsi que le mois suivant le dernier cycle.
L’huile d’émeu et le syndrome main-pied
Hydratant exceptionnel, l’huile d’émeu pure est un produit 100% naturel, sans effets secondaires et qui aide à réduire les symptômes des deux premiers niveaux associés ay syndrome main-pied, c’est-à-dire les rougeurs, enflures, sensations de brûlure et tiraillements. Hypoallergénique, bactériostatique (réduit le développement des bactéries) et anti-inflammatoire, elle peut également s’appliquer comme moyen préventif entre les traitements pour aider la peau à s’hydrater et se régénérer. L’utilisation de l’huile d’émeu est sans risque puisqu’elle est 100% naturelle. Aussi, l’utilisation d’un savon hydratant, très doux, sans parfum et hypoallergénique est de mise pour favoriser l’efficacité des soins.
Sources externes, exceptées pour le dernier paragraphe :
Centre Hospitalier Affilié Universitaire de Québec, Comité consultatif des pharmaciens professionnels & Action Cancer Ontario, Roche